L'armée israélienne continuait de se battre lundi contre des combattants infiltrés.Elle a notamment annoncé avoir tué "plusieurs suspects armés" qui s'étaient infiltrés depuis le Liban.Des affrontements ont également été signalés près d'un kibboutz, à proximité de la frontière nord avec la Bande de Gaza.
Au troisième jour de l'offensive surprise et massive lancée par le Hamas, l'armée israélienne continuait de se battre lundi contre des combattants infiltrés du Hamas. "Il y a entre sept et huit endroits ouverts autour de Gaza où nous avons encore des guerriers qui combattent des terroristes", a déclaré dans la matinée le porte-parole militaire Richard Hecht à la presse. "Nous pensions qu’hier, nous aurions le contrôle total de la situation", a-t-il ajouté, précisant espérer "que ce sera le cas d'ici à la fin de la journée."
Des affrontements entre des terroristes palestiniens et les soldats de Tsahal étaient notamment encore signalés lundi en fin d'après-midi près du kibboutz Karmia, à proximité de la frontière nord avec la Bande de Gaza, selon le Conseil régional de Hof Ashkelon.
Un conducteur de tracteur abattu
Dans la matinée, ces derniers avaient tué un conducteur de tracteur qui tentait de mener une attaque bélier à un point de contrôle militaire entre Hébron et Kiryat Arba, en Cisjordanie, relayait de son côté le quotidien israélien Haaretz, citant l'armée israélienne.
Selon un communiqué, le terroriste avait lancé une diffusion en direct sur les réseaux sociaux alors qu'il se dirigeait vers la zone quand il a été abattu.
L'armée israélienne a également annoncé avoir tué lundi après-midi "plusieurs suspects armés" qui s'étaient infiltrés en Israël à partir du Liban, selon un communiqué. Auparavant, l'armée avait affirmé que "plusieurs suspects avaient pénétré le territoire israélien en provenance du Liban" et que des forces militaires étaient présentes dans la zone. Un responsable local libanais a affirmé à l'AFP qu'Israël avait bombardé les abords d'un village frontalier dans le sud du Liban.
Dimanche, le Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien et de l'Iran, a tiré des obus sur un secteur disputé à la frontière, entraînant une frappe de drone israélienne sur une de ses positions dans la zone frontalière dans le sud du Liban. Le Hezbollah a nié toute implication dans l'infiltration évoquée lundi par l'armée israélienne. "Les informations sur un affrontement entre des membres de la résistance (à Israël, NDLR) et l'ennemi israélien ou sur une quelconque infiltration sont sans fondement", a déclaré le bureau de presse du parti pro-iranien.
Des dizaines de milliers de soldats déployés
Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza et ennemi juré d'Israël, a lancé son offensive samedi à l'aube, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, et 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973. Il dit avoir tiré 5000 roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière séparant Gaza du territoire israélien, attaquant des positions militaires et des civils en pleine rue.
À bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, les combattants se sont infiltrés dans des zones urbaines d'Israël comme Ashkelon, Sderot et Ofakim, situé à environ 22 km de Gaza, une enclave pauvre peuplée de 2,3 millions d'habitants. Le Hamas s'est emparé d'équipements militaires israéliens et a pris en otage des civils et des militaires.
L'armée israélienne, qui a compté plus de 3000 tirs palestiniens, a riposté par des frappes aériennes et déclenché l'opération "Sabre de fer", détruisant des bâtiments présentés comme des "centres de commandement" du Hamas à Gaza. Des dizaines de milliers de soldats ont été déployés dans le sud du pays pour se battre contre les combattants infiltrés. Benjamin Netanyahu a promis de réduire en "ruines" les caches du Hamas.